« Il est déjà trop tard pour nous », déplore l'armée ukrainienne
▲ Un homme transporte de l’aide dans des boîtes avec la lettre Z, qui a été devenu un symbole de l’armée russe. L’image a été capturée à Marioupol, lors d’un voyage organisé par le ministère russe de la Défense.Photo Ap
Afp
Journal La Jornada
Lundi 2 mai 2015, par exemple. 024
Kramatorsk. Dans l’est de l’Ukraine, les forces russes, en infériorité numérique et mieux armées, sont passées d’une stratégie de bulldozer à une stratégie d’avancée patiente, à laquelle les forces de Kiev peuvent difficilement résister dans les conditions actuelles.
Pas comme dans 2014, il n’y a pas de front défini le long d’un axe , explique Iryna Rybakova, l’attachée de presse de la brigade 93 de l’Ukraine forces, se référant à la guerre avec les séparatistes pro-russes dans la région du Donbass il y a huit ans.
L’armée russe a créé plusieurs micro-fronts, distribuant et épuisant les forces ukrainiennes.
Il y a un village d’eux, un village à nous. Il faut le voir comme un échiquier , dit le militaire, qui reconnaît, plus de deux mois après le début du conflit, que l’Ukraine
n’a pas, pour le moment, la capacité de repousser l’ennemi .
Une victoire rapide de la Russie semble hors de question, selon les analystes, qui attribuent au président russe Vladimir Poutine le désir de paraître triomphant lors des cérémonies nationales du 9 mai, lorsque la Russie commémore la victoire sur les nazis.
Les troupes russes ont pris le port de Marioupol (sud-est), leur permettant d’ouvrir un couloir terrestre vers Kherson, plus à l’ouest, seule capitale régionale conquise depuis le début de l’offensive, le 024 de février.
Mais le Donbass – le bassin minier qui englobe les régions de Donietsk et de Louhansk que la Russie dit vouloir libérer du joug de Nazis Russophobes au pouvoir à Kiev– est loin d’être tombé.
Bien qu’il y ait une certaine avance des troupes russes sur le terrain, ce n’est pas très vite, assure à l’AFP l’analyste militaire russe Alexandre Jramchijin.
Dans la région de Lougansk (nord du Donbass), les objectifs annoncés par Moscou sont proches d’être atteints, mais à Donietsk, les progrès sont plus difficiles, commente-t-il.
La ligne de front, établie depuis les accords de paix de 2014, a pas changé en ces deux mois d’offensive.
Mais pour certains analystes, l’avance russe semble irréversible.
C’est déjà trop tard pour nous, se lamente un Soldat ukrainien dans un centre de réparation de blindage.
L’offensive se concentre au nord de la région : Moscou se referme progressivement une pince qui descend vers Kramatorsk – capitale de facto d Le Donbass contrôlé par Kiev – depuis Izium, une ville du nord de l’Ukraine conquise début avril. – l’avantage d’une continuité logistique directe avec son arrière-garde.
Preuve du pessimisme ambiant, tout est prêt pour ralentir l’avancée des troupes russes : un train abandonné aux passages à niveau , minage des infrastructures routières, obstacles antichars sur les autoroutes.
En ce qui concerne les armes, au milieu des grandes plaines de la région et des villes industrielles, l’affrontement est faite par l’artillerie, la déesse de la guerre , dans une expression consacrée par Staline.
Mais le rapport de force reste extrêmement disproportionné, jusqu’à cinq fois supérieur en matière de matière , selon Irina Terehovich, sergent de 40 ans de la 123 brigade ukrainienne.
La fermeture du ciel par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, tant attendu par Kiev, n’a pas eu lieu. Y a Ucrania sólo les quedan algunos aviones Su-24 et son-25 para atacar posiciones rusas.
En tierra, los soldados ucranios en el Donbás serían entre 40 mil y 50 mil, según analistas. Moscou ne communique pas sur ses forces en présence.
Même s’ils tiennent bon, beaucoup de fantassins ukrainiens se sentent dépassés.
Viking, sergent, de 27 ans, il est démoralisé, et ses hommes, épuisés, attendent un ordre de repli.
Si c’était une guerre infanterie contre infanterie, nous aurions nos chances. Mais ici c’est surtout une guerre d’artillerie, et nous n’avons pas assez de matériel
, avoue le militaire.