Le Congrès du Pérou approuve une motion non contraignante demandant au président de démissionner

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▲ L’opposition a tenté en vain deux procès contre le président en huit mois de son administration. Sur l’image, Pedro Castillo a assisté hier à un conseil des ministres décentralisé dans la province aymara de Huancané. Photo Afp

Afp et Europa Press

Journal La Jornada

Samedi 9 avril 2022, par exemple. 19

Chaux. El Congreso de Perú, dominado por la oposición, aprobó este jueves una moción no vinculante que exhorta a renunciar al presidente izquierdista Pedro Castillo Terrones, en medio de tensiones por protestas por las alzas de precios.

Luego de más de una hora de debate, el pleno legislativo aprobó la moción presentada por la opositora Rosselli Amuruz, del partido derechista Avanza País, por 61 votos a favor, 43 en contra y una abstención.

La moción, meramente simbólica, fue votada 10 días después de que los opositores derechistas radicales del Congreso fracasaran en su intento de destituir a Castillo al impulsar un juicio político relámpago en el que sólo consiguieron 55 votos de los 87 necesarios.

Las propuestas de vacancia presidencial se han vuelto costumbre en Perú y causaron la chute des présidents Pedro Pablo Kuczynski (à droite) à 2018 et Martín Vizcarra (au centre) à 2018. Depuis décembre 2017, le Corps législatif a débattu de six initiatives de ce type.

La proposition approuvée hier n’est qu’une exhortation à démissionner de la majorité parlementaire. Cela signifie que le document n’est pas contraignant et n’oblige donc pas le président à s’y conformer. C’est un geste politique sans réel effet, a souligné le portail du journal Lima La República.

La tension monte au Pérou depuis lundi, lorsque les citoyens bouleversés par la hausse des prix de du carburant et de la nourriture ont déclenché des manifestations à Lima, Ica et dans d’autres régions, les premières auxquelles a dû faire face Castillo Terrones, un enseignant rural de 43 ans, qui a pris le pouvoir il y a huit mois.

En réponse aux protestations, le président a décrété de manière inattendue un couvre-feu de jour mardi à Lima et dans le port voisin de Callao, qui, ensemble, abritent 15 millions de personnes, soit près d’un tiers de la population péruvienne.

La restriction susmentionnée a été rejetée par de larges secteurs de la population et a déclenché de nouvelles manifestations à Lima réclamant sa démission.

Mercredi, un ouvrier agricole de 25 ans qui ont participé au blocus de l’autoroute panaméricaine sont morts au milieu des affrontements avec la police à Ica, 61 kilomètres au sud de Lima, et autres 15 personnes ont été blessées.

La confrontation entre le Législatif et l’Exécutif a commencé en 2016 et a conduit le Pérou à avoir trois présidents en cinq jours, en novembre 2018.

Coridh ordonne de ne pas libérer Fujimori

D’autre part, la Cour interaméricaine des droits de l’homme (Coridh) a ordonné hier à Lima à n’exécute pas la décision de la Cour constitutionnelle par laquelle elle accorde la grâce à l’ancien président Alberto Fujimori.

L’organisme a décidé d’effectuer une surveillance pour raisons humanitaires de la grâce pour raisons humanitaires accordée à Fujimori et exhorte l’État à ne pas exécuter ce qui est dicté par les magistrats , selon la presse

Le Coridh a ordonné aux autorités judiciaires du Pérou
de s’abstenir d’exécuter la décision de la Cour constitutionnelle faisant valoir la nécessité de garantir le droit d’accès à la justice pour les victimes des affaires Barrios Altos et La Cantuta , massacres pour lesquels l’ancien président purge une peine de 15 ans de prison pour crimes contre l’humanité.

Mi-mars, la Cour constitutionnelle du Pérou a accordé la liberté à l’ancien président Fujimori, après avoir statué en en faveur de l’appel interjeté contre la sentence qui a annulé sa grâce humanitaire controversée de décembre 2017, dans laquelle son état de santé délicat était plaidé. La grâce a été annulée en octobre 2017, lorsque la Cour suprême du Pérou a ordonné sa capture sur la base de la résolution Coridh sur les massacres de Barrios Altos et La Cantuta.

Des membres du gouvernement péruvien ont indiqué qu’ils se tourneraient vers le Coridh, et cet organisme a transféré sa préoccupation à la décision de libérer Fujimori, car il considère que cela a porté atteinte au droit à la justice des victimes.

La justice a également approuvé mi-décembre l’ouverture de poursuites pénales contre l’ancien président, ainsi que plusieurs de ses ministres de la santé, pour l’affaire des stérilisations forcées de près de 350 mille femmes et 15 mille hommes de différentes communautés indigènes.

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