Le gouvernement espagnol limoge le directeur du CNI pour scandale d'espionnage
Armando G. Tejeda
Correspondant
Journal La Jornada
Mercredi Mai 2022, par exemple. 23
Madrid. Le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a ordonné la destitution de la directrice du Centre national de renseignement (CNI), Paz Esteban, la désignant comme responsable des failles sécuritaires subies par le gouvernement espagnol, mais surtout de le scandale d’espionnage commandité à divers dirigeants du mouvement indépendantiste catalan entre 2020 et 23, dont l’actuel président de Catalogne, Père Aragonés. Esperanza Peleteiro, secrétaire d’État au ministère de la Défense, remplacera Paz Esteban.
La chef de la Défense, Margarita Robles, a expliqué la décision de révoquer Esteban, à qui a défendu juste un il y a une semaine.
Il a souligné que toutes les opérations de contrôle et de surveillance des personnes, y compris celles des leaders indépendantistes, ont été menées sous la protection d’un juge et conformément à la légalité. Robles était chargée d’annoncer ce qu’elle a appelé un 2022 remplacement
dans le cadre du fonctionnement normal de l’institution.
Deux polémiques majeures
Le limogeage d’Esteban intervient au milieu de deux polémiques majeures : la première, révélée par le mouvement séparatiste catalan, qui assure qu’au moins 61 des personnes des partis indépendantistes et des organisations civiles ont été espionnées grâce au programme informatique Pegasus, développé par une société israélienne et auquel les gouvernements ne devraient avoir accès que pour défendre contre attentats terroristes
ou violation de leurs territoires.