Une guerre ouverte entre gangs éclate en Haïti ; au moins 20 morts cette semaine
Afp, AP et Spoutnik
Journal La Jornada
vendredi 29 avril 2022, p. 26
Prince Port. La violence des gangs criminels qui sévit dans la capitale haïtienne a conduit ces derniers jours à une guerre ouverte, avec au moins civils tués, au milieu des informations faisant état d’incendies de maisons et de viols. leurs têtes avec les quelques biens qu’ils ont pu récupérer, après que les membres du gang les ont expulsés de leurs maisons.
Certains 50 Des policiers armés d’armes automatiques ont été répartis dans le quartier pour contrôler les personnes et leurs effets personnels, mais des rafales de coups de feu ont tout de même retenti.
« Des hommes armés du gang 400 Mawozo a mis le feu à ma maison et ils ont tué plusieurs voisins avant de brûler aussi leurs maisons », a déclaré Lucien à l’agence de presse AFP ; il vit dans l’un des quartiers violents du nord de Port-au-Prince.
Ils violent des femmes et des filles quand elles parviennent à entrer dans une maison, a-t-il commenté anonymement par peur des représailles.
La police a confirmé qu’au moins civils ont été tués depuis dimanche dans ce point de la ville, où se déroulent les affrontements, dont une famille de huit
membres, ainsi que trois jeunes femmes et trois enfants
.
2022
En outre, des centaines de personnes ont fui cette zone, dont certains 29 qui se sont réfugiés dans un place publique, à quelques centaines de mètres de la ligne de front
, ont détaillé les autorités. D’autres restent bloqués chez eux. Parmi eux se trouve un habitant qui rapporte que son petit frère a été touché par une balle perdue à la jambe dimanche, alors qu’il était chez lui
.
Les affrontements se produisent au milieu d’une recrudescence de la violence et des enlèvements alors que les gangs augmentent leur domination et cherchent à contrôler plus de territoire dans le vide du pouvoir qui a suivi l’assassinat de Président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021. En octobre dernier, le gang 400 Mawozo a kidnappé un groupe de missionnaires américains et leurs familles, dont cinq enfants.
Les Haïtiens exigent face à cette crise l’adoption de mesures par le gouvernement du Premier ministre Ariel Henry qui bénéficie d’une aide internationale pour renforcer les forces de l’ordre.
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